À Munich, le PSG se rapproche du gouffre
- Publié : 27 novembre 2024 à 01:42
- Dernière modification : 27 novembre 2024 à 02:41
Si près, (mais surtout) si loin. Une maxime qui reflète assez bien la prestation du Paris SG ce mardi. En effet, si le déplacement à Londres pour y affronter Arsenal début octobre avait montré le gouffre qui sépare les Rouge et Bleu du gotha européen (voir article), celui à l'Allianz Arena ce soir l'a confirmé, mais à un degré moindre. Récit.
Les paris de Luis Enrique
Dans l'ère du temps depuis plusieurs semaines, le débat sur la concurrence entre Gianluigi Donnarumma et Matvey Safonov a franchi une nouvelle étape aujourd'hui. En effet, pour la première fois, le Russe a été préféré à l'Italien pour un match de Ligue des Champions (en réalité la seconde fois, mais "Gigio" était blessé pour la 1ère journée contre Girona, ndlr). Autre choix fort, et beaucoup plus surprenant celui-ci, l'entraîneur asturien avait décidé de disposer son équipe en 4-4-2 mais sans attaquant, avec Ousmane Dembélé et Bradley Barcola pour piquer dans l'axe. Numériquement, c'est donc Fabian Ruiz qui prit la place des habituels Marco Asensio et Lee Kang-In. Quant à Randal Kolo Muani, l'infortuné français a une nouvelle fois fait banquette toute la rencontre.
En plus des deux ailiers, chacun des milieux fut à tour de rôle venu occuper l'espace axial de l'attaque. Un coup Warren Zaïre-Emery, une autre fois Joao Neves, puis Fabian Ruiz. Seul Vitinha est resté en retrait. D'ailleurs, même Nuno Mendes a occupé ce poste de "faux neuf", sur la jonction entre la fin de première mi-temps et le début de la seconde.
Et si le PSG a d'abord été dépassé par l'intensité mise dès le coup d'envoi par les Bavarois, matérialisée notamment par les tentatives de Musiala (6e) et Sané (12e), les Parisiens se sont peu à peu mis au diapason jusqu'à empêcher leurs adversaires de déployer leur jeu habituel.
Ce satané manque d'efficacité dans les deux surfaces
Malheureusement, deux actions en l'espace de 10 minutes ont une nouvelle fois démontré tout ce qui manque à ce Paris-là pour briller sur la scène continentale cette saison. En premier lieu, Zaïre-Emery. En position idéale pour reprendre un centre en retrait de Ruiz, le Titi a complètement dévissé sa reprise alors qu'il avait tout le loisir d'attraper le cadre, a minima (29e).
Ensuite, Safonov. Pourtant décisif sur la frappe de Musiala évoquée plus tôt, et auteur de 6 arrêts au total (dont un autre aux dépens de l'astre Jamal, dont le tir finit sur le poteau, 73e), l'ancien portier de Krasnodar s'est rendu coupable d'une approximation similaire à celles qu'on reproche à son rival Donnarumma et pour lesquelles il a donc été titularisé... En effet, sur un corner rentrant de Kimmich, Safonov eut toutes les peines du monde à s'imposer. Du pain béni pour Kim Min-Jae qui n'eut plus qu'à pousser de la tête le cuir au fond des filets (38e, 1-0).
À 10, rien de nouveau
Peu après le retour des vestiaires, Dembélé fut très sévèrement exclu. Ayant écopé d'un premier avertissement idiot pour contestation dans le premier acte, l'ex Blaugrana exprima sa frustration née d'un tir contré en taclant Davies qui s'apprêtait à relancer. Pourtant, le geste du Tricolore ne fut pas dangereux. Mais ce n'est pas ce qu'en pensa M.Kovacs, infligeant ainsi un second carton jaune à "Dembouz" (56e).
En infériorité numérique, Paris relâcha alors son pressing pour mieux s'efforcer à ne pas laisser d'espaces derrière. Mais si l'articulation ne fut plus la même, la physionomie si. Un Bayern dominateur et des nôtres essayant d'exploiter tant bien que mal leurs rares munitions (42% de possession au total, 11 tirs contre 18 pour les locaux).
Si les partenaires d'un Barcola toujours aussi transparent en C1 n'ont pas fléchi mentalement, ce qui a encore une fois sauté aux yeux est le manque de puissance globale, là où les Bavarois excellent, donnant cette impression de différence de niveau.
Dans le bourbier
Au rang des individualités, comment ne pas saluer la nouvelle grande performance de Konrad Laimer ? Repositionné arrière droit, poste pour lequel il dépanne, le milieu autrichien a tout fait. Récupération et accélération du jeu. Si les 3 fautes dont il a été coupable sans être sanctionné d'une biscotte lui sont reprochées sur les réseaux sociaux, elles témoignent surtout de l'activité permanente de l'Autrichien.
Du côté du club de la capitale, Gonçalo Ramos a fait son grand retour (72e), après plus de 3 mois d'absence. Une entrée (évidemment) neutre, du fait de la situation de la partie.
Toujours plus bas au classement (26e sur 36, avec 4 petits points au compteur), le Paris Saint-Germain a encore trois matchs pour espérer accrocher le Top 24 synonyme de barrages en février. Le Top 8 est quant à lui définitivement hors de portée. Prochain rendez-vous pour les Rouge et Bleu, la réception du FC Nantes samedi à 21h (13e journée de Ligue 1).