Milan Bisevac revient sur son aventure parisienne
Milan Bisevac, recruté au PSG en juillet 2011 à la demande d'Antoine Kombouaré, est l'un des premiers recrutements de l'ère QSI. Le Serbe avait finalement signé l'année suivante à l'Olympique Lyonnais après 25 matchs joués.
Mais ce dernier a tout de même gardé de bons souvenirs de sa courte aventure à Paris comme nous pouvons le constater dans son témoignage.
Premièrement, Bisevac est revenu sur l'entraîneur qui l'a le plus surpris dans sa carrière:
Quand Carlo Ancelotti a signé à Paris, je me posais la question : ‘Comment ça va se passer pour moi ?’ Antoine (Kombouaré) m’avait fait venir. Le jour de son arrivée, j’étais en avance comme d’habitude et on s’est croisés dans le couloir.
Je me dis : ‘est-ce qu’il me connaît en fait ?’ (Il rigole). Il a travaillé avec tellement de joueurs hors norme ! Et là, il me dit en français : ''Vous les Serbes, vous êtes durs, vous êtes des guerriers.''
Dans ma tête c’était le soulagement. Avec lui, j’ai joué latéral droit et il avait confiance en moi.
Par la suite, forcément celui qui a quelque peu quitté le club de la capitale à contre coeur a du revenir sur cette décision de la part de Léonardo et il faut avouer que lui même ne l'a pas comprise:
Celle de Leonardo de me faire quitter le PSG (2012)… Les Qatariens commençaient à construire quelque chose de bien, avec de grands joueurs. Tu as envie de jouer avec des grands joueurs, tu progresses.
Quand Ibra est arrivé, il m’a dit ‘tu restes ?’, j’ai dit ‘oui’, mais il faut que la volonté soit des deux côtés… Est-ce qu’ils devaient libérer des places ? Ils ont commencé à me mettre la pression pour me faire partir plus vite… Les relations se refroidissent… mais pas avec Carlo (Ancelotti).
Mais si tu veux me mettre la pression, ça ne marche pas. Dans ma vie j’ai traversé une pression que vous ne pouvez pas imaginer. EnSerbie, j’ai traversé la guerre, j’ai vu les bombes tomber… En foot, j’ai joué à l’Étoile Rouge.
Si tu perds un match, c’est très chaud… Si tu en perds deux, les supporters sont là… Si tu perds le derby, c’est pire. Alors la pression, pour moi, c’est de la rigolade.
Mais Lyon s’est présenté. Il y a eu une discussion dans le bureau de Leonardo avec mon agent Franck Belhassen. Après dix minutes, j’ai dit : ‘'Je ne suis jamais en retard à l’entraînement, je pars''.
Plus tard, on a trouvé la solution et on s’est quittés bons amis.
L'ancien international serbe s'est également positionné sur l'attaquant qu'il détestait affronter et c'est un ancien parisien comme un hasard:
Zlatan Ibrahimovic, c’était une bête. Tu sais que tu vas passer une sale journée avec lui. Il est costaud, technique, rapide, méchant.
Avec Mamadou Niang à Marseille aussi, c’était très difficile, il était chiant. Très fort dans les déplacements, les efforts, le sens du but. Tu ne dors pas tranquille la veille.
Bisevac s'est également attardé sur le joueur le plus fort avec lequel il a joué et sa réponse fut tout de même malgré tout surprenante:
Aruna Dindane m’a impressionné à Lens (2007-2008) . Puissant, rapide, technique, buteur, compétiteur, fort sur ses appuis… À l’entraînement, c’était costaud, tu n’avais pas envie d’être au duel avec lui. Après, j’ai joué bien sûr avec Javier Pastore ou Marco Verratti à Paris, Lisandro Lopez à Lyon, la classe.
Pour terminer, l'ancien défenseur du club de la capitale a été interrogé sur le joueur le plus méchant et sa réponse fut tout de même drôle en quelque sorte:
(Il sourit.) Ça pourrait être moi ! Sinon, Thiago Motta, un très grand joueur, le patron du milieu qui mettait des coups qu’on ne voyait pas. Grande classe.