OM-PSG : Fabrice Fiorèse, pas si traître que ça ?

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  • Publié : 30 mars 2024 à 19:00
  • Dernière modification : 31 mars 2024 à 10:25
Sorti de sa réserve cette semaine à l'occasion du Classique, Fabrice Fiorèse est revenu sur son transfert polémique à l'Olympique de Marseille à l'été 2004.

Aujourd'hui gérant d'un restaurant savoyard à succès à Annecy, le nom de Fabrice Fiorèse résonne encore aujourd'hui comme celui d'un traître absolu vis-à-vis des supporters parisiens. Alors en verve sous les couleurs Rouge et Bleu depuis son arrivée en 2002, l'attaquant de soutien avait rejoint l'OM à la surprise générale en 2004, alors même qu'il venait de prolonger son contrat avec le PSG pour 3 ans.

A l'origine de cela, une dispute avec l'entraîneur de l'époque, Vahid Halilhodzic. Invité de Rothen s'enflamme sur RMC, l'homme âgé de 48 ans s'est expliqué en longueur sur les raisons qui l'ont poussées à faire ce choix.

Le capitanat sous Vahid, un problème

S'exprimant sous couvert de Jérôme Rothen, témoin des événements après son arrivée en provenance de Monaco quelques semaines auparavant, Fabrice Fiorèse démarre son récit : "A un moment, (Vahid) a voulu un capitaine. Il a commencé par Pedro Pauleta. Mais Pedro a refusé. Après il y a eu un mec qui s'appelle Fabrice Fiorèse qui est moi, et j'ai refusé. J'ai refusé car en fait pour être capitaine du club du Paris Saint-Germain à l'époque de Coach Vahid, bah il fallait lui répéter tout ce qu'il se passait dans le vestiaire. Le problème est que moi je (sic) suis Savoyard et que je n'ai pas l'habitude de répéter".

Un refus que le technicien bosnien aurait très mal pris, allant jusqu'à envoyer "Fio" en CFA et appelant son agent afin qu'il lui trouve une nouvelle équipe. Pour l'anecdote, le brassard est finalement revenu à José-Karl Pierre-Fanfan et des "micmacs" concernant les primes auraient alors été négociés en secret entre Vahid le défenseur central.

Pourquoi Marseille ?

La bombe explose finalement le 31 août à 23h45, soit 15 minutes avant la fin du mercato estival : le joueur formé à Lyon s'engage pour quatre années avec l'ennemi intime qu'est Marseille. "Pourquoi Marseille ? C'est que moi j'étais évidemment en relation avec un de mes meilleurs amis qu'est Frédéric Déhu et lui venait justement de signer à l'OM. On s'appelait pratiquement tous les jours. Et après le problème avec Vahid j'explique à Fred : 'Oh put**n, j'aurais jamais dû refuser le capitanat'". Une phrase qui démontre que que Fiorèse ne voulait pas (à l'époque du moins) aller au clash avec sa hiérarchie.

Mais le bouche-à-oreille a alors rapidement fait effet et José Anigo (entraîneur de l'OM, ndlr), en quête d'un milieu offensif droit pour mettre en place son 4-4-2 à plat, chercha à convaincre le joueur de les rejoindre. "J'avais le choix à l'époque entre Nice, Sochaux et Marseille. Et il ne faut pas oublier que je suis né en 1975 et que j'ai vécu l'épopée avec Chris Waddle, Jean-Pierre Papin, Carlos Mozer et Pascal Olmeta (au début des années 90, ndlr)".

Sylvain Armand, le tacle réciproque

Une explication suffisante ? Chacun jugera. Mais à la rédaction de LMDPSG, celle-ci semble beaucoup trop légère. Le joueur passé par Guingamp continue d'expliquer sa vérité par le fameux épisode Sylvain Armand et le tacle assassin du latéral gauche lors du Classique de Novembre 2004 qui lui valut un rouge direct et une ovation du public du Parc des Princes.

"Sylvain, ce n'était pas quelqu'un de méchant. Il avait beaucoup de qualités, mais il n'avait pas cette qualité-là de tacle", indique Fiorèse avec ironie. "Sylvain est venu (de Nantes, ndlr) avec (sous le mandat de) Vahid, donc peut-être qu'il voulait lui faire plaisir [...] Je lui en ai voulu, mais je ne lui en veux en plus, car ce serait idiot de lui en vouloir encore 20 ans après".

Meurtre footballistique sans préméditation ?

Bref, pour Fabrice Fiorèse il n'y a aucune ambiguïté : "La vérité s'est passée exactement comme ça. Il n'y a aucune préméditation, je n'ai jamais voulu partir [...] C'est un vrai concours de circonstances [...] Je n'ai pas pris un euro de plus en allant de Paris à Marseille".

Retrouvez le passage de Fabrice Fiorèse chez Jérôme Rothen en intégralité :