Paris réfrigéré par l'Atlético

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  • Publié : Hier à 12:33:14 AM
  • Dernière modification : Hier à 8:01:19 AM
Éternellement maladroit, le Paris Saint-Germain a été puni par l'Atlético de Madrid à la toute dernière seconde du temps additionnel (1-2). À mi-chemin de la saison régulière de Ligue des Champions, les Parisiens sont virtuellement éliminés.

Une fatalité. On ne cesse de le répéter depuis plusieurs semaines, cette domination stérile du PSG aura des conséquences, notamment sur la scène européenne. Patatras ! L'Atlético s'est chargé de rappeler aux Rouge et Bleu l'importance de l'efficacité au plus haut niveau. Et qui plus est de manière extrêmement glaciale...

 

On prend les mêmes et on recommence

Alors qu'il avait laissé planer le doute en conférence de presse de veille de match, Luis Enrique avait choisi ce mercredi de maintenir sa confiance en Gianluigi Donnarumma, préféré donc à un Matvey Safonov titulaire le week-dernier face à Lens. Rien à signaler également pour le reste du onze, si ce n'est un milieu-type sans Fabian Ruiz et la seconde titularisation consécutive de Marco Asensio en faux neuf.

Et comme à Marseille il y a 10 jours et contre les Sang et Or samedi après-midi, le Paris SG a pris le match par le bon bout, mettant une grosse pression dans la surface adverse et étant récompensé avec une ouverture du score rapide. Alors qu'Achraf Hakimi (1ère), Ousmane Dembélé (5e) et Bradley Barcola (12e) s'étaient déjà signalés, "Dembouz" vint chiper le ballon dans les pieds de Clément Lenglet avant de mettre dans les meilleures conditions Warren Zaïre-Emery. Le Titi, avec le sang froid d'un avant-centre de métier (et qui nous manque tant actuellement), piqua au-dessus d'Oblak (13e, 1-0).

 

Le bus magique

Mais encore (et encore) une fois, un manque de concentration coûta cher aux Franciliens. Profitant d'un Nuno Mendes quelque peu apathique, les Colchoneros combinèrent dans la surface locale et Molina finit par envoyer une demi-volée fuyante qui laissa Donnarumma bouche bée (17e, 1-1). Un but validé par l'arbitre, le latéral argentin ayant touché le ballon avec le haut de l'aisselle après un "coup de billard" avec Willian Pacho.

Le rythme diminua ensuite infiniment, avec des Parisiens confisquant le cuir (69% de possession au total) mais n'ayant pas l'inspiration suffisante pour contourner le triple-rideau made in Diego Simeone. 

La seconde mi-temps fut bien plus intense, avec une bagatelle de tentatives des nôtres. Mais, comme d'habitude, le manque de réalisme fut au rendez-vous. Symbole de cette absence de réussite, Achraf Hakimi. Probablement Parisien le plus en vue ce soir de par ses montées et ses percussions incessantes, le latéral droit marocain a alterné entre mauvais choix (76e, alors qu'il avait 3 coéquipiers dans l'axe) et ratés (58e et surtout 90e+2, en butant sur Oblak).

 

Angel "Emil Kostadinov" Correa

"Surtout" car, sur le corner qui suivit, Oblak s'imposa dans sa surface et relanca très vite sur un Antoine Griezmann pas hors-jeu car encore dans son propre camp. Ayant touché très peu de ballons comme tous ses coéquipiers ce mercredi, le néo-retraité international les a quasiment tous bonifiés. Et que dire de celui-ci. Se sachant incapable de griller la politesse à Nuno Mendes, l'ancien barcelonais temporisa intelligemment avant de renverser sur Angel Correa. L'attaquant argentin effaça alors Vitinha d'une feinte de frappe avant d'ajuster un Donnarumma à la main pas assez ferme (90e+3, 1-2). Coup de sifflet final et coup de massue sur la tête de Parisiens effondrés sur la pelouse du Parc des Princes.

Alors que l'optimisme était de mise avant cette 4e journée, car une victoire aurait permis de revenir aux portes du Top 8 (à 2 points près), le Paris Saint-Germain est désormais 25e du classement de cette LDC nouvelle formule, soit virtuellement éliminé de la compétition. Végétant jusque-là dans les bas fonds, les Rojiblancos nous passent devant (23es) et intègrent ainsi la zone des barragistes (Top 24). Dire que se profilent face à nous le Bayern Munich (26 novembre) et Manchester City (22 janvier)...