Paris éteint de nouveau Marseille
- Publié : Hier à 10:24:47 PM
- Dernière modification : Aujourd'hui à 12:46:19 AM
Après une rencontre extrêmement frustrante en milieu de semaine face au PSV Eindhoven en Ligue des Champions (voir article), le PSG se devait de rectifier le tir (dans tous les sens du terme) lors du Clasico du Championnat de France. En face, l'OM espérait énormément à la vue du très prometteur début de mandat de Roberto De Zerbi. Mais si l'efficacité n'a une nouvelle fois pas forcément été au rendez-vous et nous y reviendrons, force est de constater la maestria avec laquelle le club de la capitale a marché sur la cité phocéenne.
Départ éclair
Pour une fois, la partie composition de ce papier va être expédiée. En effet, Luis Enrique a aligné ce dimanche son équipe désormais type, avec une nuance dans le placement puisque Lee Kang-In était décalé à droite, tandis qu'Ousmane Dembélé occupait l'axe, comme cela avait déjà été le cas quelques fois la saison passée.
Tout aussi rapidement, les Rouge et Bleu se sont mis dans les meilleures dispositions pour gagner ce choc de la 9e levée de Ligue 1. Après une première alerte signée Dembélé (3e), le dédoublement entre Nuno Mendes et Bradley Barcola sur le côté gauche accoucha de l'ouverture du score de Joao Neves (7e, 0-1). Meilleur passeur de l'hexagone, le milieu portugais inscrivit ici son tout premier but sous les couleurs du Paris Saint-Germain. Et ce fut le soir d'un OM-PSG. Parfait !
Contrôlant totalement le jeu, les Franciliens ont également eu un coup de pouce du destin, ou plutôt de l'arbitrage, avec une exclusion très sévère d'Amine Harit pour un pied haut sur Marquinhos (20e). Mais paradoxalement, l'infériorité numérique marseillaise coïncida avec la meilleure période des locaux, rééquilibrant ainsi la rencontre.
Sauf que cela n'aura duré qu'une dizaine de minutes... Ne prenant aucune information sur un centre pourtant anodin d'Achraf Hakimi, Leonardo Balerdi marqua contre-son-camp (29e, 0-2) et plongea définitivement les siens dans l'abîme. Il est vrai qu'après ce break encaissé, les Phocéens n'ont plus jamais existé. Dans un Vélodrome silencieux, les Parisiens se contentèrent de faire tourner le ballon, sans même chercher à piquer. Jusqu'à une perte de balle très bête de Greenwood au milieu de terrain. Il n'en fut en effet pas plus aux nôtres pour crucifier leur adversaire en contre, avec à la conclusion un Barcola en mode Matuidi Charo (40e, 0-3). Cette fois, l'antre sudiste se vida...
Un second acte maîtrisé mais une nouvelle fois inachevé
Moins de choses à conter en ce qui concerne la deuxième période. Mais un éternel défaut à souligner. Alors que sa domination absolue n'a jamais cessé jusqu'au coup de sifflet final (75% de possession et 918 passes contre 309 en face), Paris a énormément gâché. Barcola (47e), Dembélé (55e), Doué (71e, 80e) ou encore Ruiz (79e), tous ont été auteurs de gros ratés, empêchant le score d'être vraiment révélateur de la physionomie du match. Si en Ligue 1 cette inefficacité ne porte pas forcément préjudice, on sait déjà ce qu'il en est en sur la scène européenne...
Autre "couac", la sortie précoce de Nuno Mendes. Remplacé par Lucas Beraldo à la 50e minute, il semblerait que le latéral portugais soit sorti par précaution plus qu'autre chose. En tout cas on le souhaite. Au rang des satisfactions individuelles, on saluera la nouvelle excellente performance de Willian Pacho. Certes pas énormément sollicité, le défenseur équatorien a littéralement dégoûté un pauvre Elye Wahi qui est d'ailleurs sorti à la mi-temps.
Après avoir récupéré sa place de leader la semaine dernière, le PSG fait maintenant le mini-break sur l'AS Monaco avec 3 pts d'avance et surtout une différence de buts bien plus grande (+20 vs +9). L'OM est relégué à 6 longueurs. Prochain rendez-vous pour Paris, samedi au Parc des Princes contre le RC Lens.