Le PSG en patron face à Lyon

Voilà qui conclut une belle semaine. Assumant son statut face à Salzburg mardi (voir article), le Paris SG a frappé un grand coup ce soir en battant assez aisément un OL qui se présentait pourtant comme un redoutable challenger. Explications.

Un écart vite fait bien fait

Jamais avare de surprises, Luis Enrique nous concoctait un onze inattendu pour ce choc de la 15e journée. Marquinhos et Bradley Barcola démarraient ainsi sur le banc, au profit de Lucas Beraldo et Désiré Doué. Titulaire en Ligue des Champions mais encore en retour de blessure, Gonçalo Ramos était lui aussi remplaçant au coup d'envoi, Ousmane Dembélé prenant l'axe de l'attaque et Lee Kang-In le côté droit.

En face, Pierre Sage remaniait aussi son équipe puisque ni Alexandre Lacazette ni Malick Fofana ne "startaient". En dépit de toutes ces modifications, l'équipe qui commença le mieux fut Paris. Et de quelle manière ! Après plusieurs situations dans les cinq premières minutes, Doué joua les équilibristes avant de servir Dembélé dans l'axe. Ajustant facilement Perri, "Dembouz" donna rapidement l'avantage aux Rouge et Bleu (8e, 1-0).

Six minutes plus tard, Doué (encore lui) obtint un penalty après un crochetage de Tolisso. "À la Neymar", Vitinha trompa le portier brésilien et accentua l'avantage local (14e, 2-0).

Lyon n'a rugit qu'à moitié

Invaincus depuis neuf rencontres et impressionnants offensivement, les Rhodaniens n'ont rien montré pendant plus d'une demi-heure. À tel point que quand le rythme est retombé après le break parisien, les Gones ont tout de même continué à avoir toutes les peines du monde à ressortir proprement le ballon. Heureusement pour les visiteurs, ce PSG-là a encore des sautes de concentration. Et après une action litigieuse où Nuamah aurait pu obtenir un penalty pour une faute évidente de Doué (39e), le duo Mathis Rayan Cherki-Georges Mikautadze illumina la fin du premier acte.

Considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de Ligue 1 en cette première partie de saison, le premier nommé trouva le second alors qu'il fut entouré par trois adversaires. À la conclusion, le transfuge de Metz piqua magnifiquement au-dessus d'un Gianluigi Donnarumma frustré que le Géorgien alla chercher le cuir au fond des filets, comme s'il ne restait que quelques secondes à jouer (40e, 2-1).

Quelques instants plus tard, Jordan Veretout fut à deux doigts d'égaliser, profitant de l'offrande involontaire d'Achraf Hakimi. Heureusement pour les Franciliens, l'international français n'est pas un attaquant racé et n'a donc eu le sens du but nécessaire dans ce cas de figure (43e).

Le désert...enfin presque

La seconde période fut bien moins intense, confortant le PSG dans sa domination et l'OL dans son impuissance. Faits marquants, le (superbe) but refusé à Doué pour un hors-jeu d'Hakimi au départ de l'action (52e) et, dans la foulée, l'interruption momentanée du match en raison d'un chant jugé "homophobe" de la part de la Tribune Auteuil (53e).

Autre élément notable, la performance de Désiré Doué. Passeur décisif sur le premier but, à l'origine du penalty du deuxième et percutant sur presque chacun de ses ballons touchés, l'ex-Rennais a confirmé sa récente montée en puissance. Un état de forme qui contraste malheureusement avec celui de Lee Kang-In. Toujours aussi propre balle au pied, le Sud-Coréen est beaucoup trop neutre, ne prenant aucun risque pour déséquilibrer l'adversaire.

Gonçalo Ramos paracheva le succès parisien en toute fin de partie. Entré cinq minutes plus tôt à la place de Doué, le Portugais fit tout sur l'action. Récupération dans les pieds lyonnais, relais et finition après la frappe repoussée de Barcola (88e, 3-1).

Inquiété seulement un quart d'heure, le Paris Saint-Germain s'est donc défait plutôt tranquillement d'un véritable outsider dans ce Championnat 2024-25. À deux journées de la fin de la phase aller, les nôtres sont d'ailleurs officiellement Champions d'Automne avec sept longueurs d'avance sur Marseille et Monaco. Il reste encore deux sorties pour Paris en 2024 : mercredi contre l'ASM justement en match avancé de la 16e journée, puis le 32e de finale de Coupe de France sur la pelouse du RC Lens le week-end prochain.